Qualifiés pour les quarts de finale du Mondial, les Bleus poursuivent leur chemin avec détermination et ambition. Entre l’analyse des performances passées et la préparation d’un potentiel choc face à l’Égypte, Dika Mem et Luka Karabatic ont livré leurs impressions.

Pour sa première en tant que capitaine, Dika Mem ne cache pas sa fierté  : “C’est un honneur, mais ma participation reste la même, brassard ou pas. » Pour lui, le groupe semble prêt pour la suite. “Tout le monde a joué, les temps de jeu sont bien répartis, et cela nous permettra d’être frais pour la suite.”

Luka Karabatic, quant à lui, met en avant l’état d’esprit collectif et la solidité défensive : “Depuis le début, on ne donne rien de facile à nos adversaires. La défense reste notre force, avec une combativité exemplaire.”

L’Égypte en ligne de mire

Si l’adversaire n’est pas encore officiellement connu, le quart de finale pourrait opposer les Bleus à l’Égypte, une équipe bien connue des tricolores. “Si c’est l’Égypte, ce sera un match périlleux. Ils défendent dur, sont costauds, et jouent ensemble depuis longtemps”, explique Luka Karabatic. Dika Mem partage cette prudence : “On sait que l’Égypte a énormément de qualités et qu’ils nous ont posé des problèmes par le passé. Mais on trace notre route et on est prêts à jouer n’importe quelle équipe.”

Des surprises qui bousculent le handball mondial

Ce Mondial est également marqué par des surprises, comme les éliminations précoces de la Norvège, de l’Espagne et de la Suède. “C’est une bonne chose pour le handball mondial, selon Dika Mem. Voir des équipes comme le Brésil ou le Portugal performer montre que le niveau se densifie.”

Enfin, les deux cadres de l’équipe insistent sur la culture de la victoire, profondément ancrée dans l’ADN des Bleus. “Depuis le plus jeune âge, on nous inculque cet esprit de gagne. Les anciens nous ont transmis cela, et nous ferons de même avec les plus jeunes quand ils arriveront”, confie Dika Mem.

Sans briller, les Bleus assurent l’essentiel : la victoire. Toujours invaincus après ce succès face à la Macédoine du Nord, les Tricolores arrivent en position de favoris à Zagreb, où ils joueront leur quart de finale (32-24).

Nouveau groupe, nouvelle composition de départ pour ce dernier match de poule à Varaždin, face à la Macédoine du Nord. Nicolas Tournat débute, Élohim Prandi aussi. Voici les sept joueurs de départ : Rémi Desbonnet, Dylan Nahi, Élohim Prandi, Nicolas Tournat, Karl Konan, Dika Mem, Nedim Remili et Benoît Kounkoud.

L’exclusion de Nahi booste les Bleus

Sans enjeu, ce match offre pourtant la meilleure ambiance depuis le début de la compétition dans un match de l’équipe de France.

Dika Mem, capitaine d’un soir, inscrit rapidement ses premiers buts (3-3, 4’). Les Macédoniens entament fort la rencontre. Les hommes de Kiril Lazarov visent, ce soir, une victoire de prestige (5-5, 8’). Premier fait marquant : l’exclusion de Dylan Nahi dès la 8ᵉ minute. À partir de là, Nedim Remili enchaîne les buts, Rémi Desbonnet, lui, multiplie les arrêts (8-5, 12’).

Le duo Remili-Mem porte l’attaque tricolore : à eux deux, ils marquent près des trois quarts des buts français, avec 4 réalisations pour Mem et 5 pour Remili (14-9, 18’). Dans les cages, Rémi Desbonnet est intraitable, avec un impressionnant 3/3 sur les jets de 7 mètres. Les Macédoniens, jusque-là dans le coup, commencent à perdre des ballons et se heurtent au gardien tricolore. Les Bleus creusent l’écart (17-12, 25’).

Les Français jouent probablement leur première mi-temps la plus disputée depuis le début du Mondial. Pourtant, grâce à un Nedim Remili en feu et un Rémi Desbonnet solide dans les cages, ils prennent le large à la pause (18-14, 30’).

Les Bleus restent invaincus

La seconde période démarre avec les quatre nantais sur le terrain, et c’est Aymeric Mine qui allume la première mèche (20-15, 34’). Comme dans le premier acte, la base arrière fait la différence, cette fois-ci avec Dika Mem, Aymeric Mine et Thibaud Briet.

Depuis quelques minutes, les pertes de balles et les échecs aux tirs s’enchaînent, rendant le match brouillon (22-16, 39’). Les Bleus connaissent en ce milieu de période leur traditionnel trou d’air, Guillaume Gille intervient en déposant son temps-mort (23-18, 43’). Rémi Desbonnet laisse sa place à Charles Bolzinger afin de limiter la casse. Guillaume Gille, toujours pas satisfait de ses joueurs, pose un second temps-mort en 10 minutes. Et même si les hommes de Kiril Lazarov sont maintenus à -4, les Bleus ne sont plus aussi tranchants (26-22, 49’). L’entrée de Charles Bolzinger fait du bien, cependant les Tricolores n’arrivent pas à s’envoler, touchant beaucoup les montants (29-24, 55’).

Si les Macédoniens ont un temps bousculé des Bleus, pas toujours inspirés ce soir. Mais ces derniers assurent l’essentiel avec une victoire, malgré tout assez large (32-24, score final).

France : 
Entraîneur : Guillaume Gille
Gardiens : Bolzinger (4 arrêts/10 tirs dont 0/2 sur pen.), Desbonnet (10 arrêts/28 tirs dont 3/6 sur pen.).
Minne (3 buts/5 tirs), Rémili (6/8), Bos, Lagarde, Prandi (2/6), M. Richardson (4/7 dont 2/3 sur pen.), Mem (8/10), Tournat (4/5), Grébille (3/4), L. Karabatic (1/1), Kounkoud (1/3), Nahi, Konan, Briet (0/3).
Exclusion temporaire : Bos (42e).
Expulsion : Nahi (9e).

Macédoine du Nord : 
Entraîneur : Kiril Lazarov
Gardiens : Mitrevski (10 arrêts/37 tirs), Galevski (2/7 dont 1/3 sur pen.).
Velkovski (0 but/1 tir), Gjorgiev (1/2), Mitev (4/9), Markovski (1/1), Kuzmanovski (8/13 dont 5/6 sur pen.), Kosteski (2/2), Peshevski (3/4), Jagurinoski, Lazarevski (1/2), Djonov, Stojkovikj, Pr. Atanasijevikj (2/4), Serafimov (2/6 dont 0/2 sur pen.), Pa. Atanasijevikj (1/2).
Exclusions temporaires : Pa. Atanasijevikj (22e, 24e), Markoski (30e), Velkovski (54e).

Déjà qualifiée et assurée de terminer en tête de son groupe, la France affronte la Macédoine du Nord, éliminée après la victoire de la Hongrie contre le Qatar (23-29). Pour ce dernier match de poule, quelques changements sont à signaler dans le groupe tricolore : Ludovic Fabregas, capitaine et malade, est laissé au repos. Pour compenser son absence, Romain Lagarde fait son retour dans l’équipe. Le capitaine du soir sera Dika Mem.

Valentin Kieffer, quant à lui, reste une nouvelle fois en tribune, laissant le duo montpelliérain Charles Bolzinger et Rémi Desbonnet garder les cages des Bleus.

Le joueur slovène du HBC Nantes, Rok Ovniček, touché par une nouvelle grosse blessure au genou lors du match contre l’Égypte au Mondial, perdu 26-25.

Cette blessure est survenue en milieu de première période, alors qu’il tentait un changement de direction, basique, le demi-centre s’est effondré. Verdict : rupture du ligament croisé antérieur et lésion du ménisque, selon les médias slovènes.

Pour rappel, Rok Ovniček revenait à peine sur les terrains après une première rupture des ligaments croisés en janvier 2024, lors de l’Euro. Il avait retrouvé la compétition en octobre, mais ce nouveau coup dur le tiendra, à nouveau, éloigné des parquets pour plusieurs mois.

Déjà privée de Nejc Cehte, blessé face à l’Argentine, et remplacé par Jure Dolenec, la Slovénie perd un deuxième joueur important avant son probable dernier match face à la Croatie, demain.

Assurée de la première place du groupe II et qualifiée pour les quarts de finale, l’équipe de France affronte ce samedi à 20h30 la Macédoine du Nord, en quête d’une qualification historique. Ce dernier match du tour principal, diffusé sur beIN SPORTS, est une occasion pour les Bleus de peaufiner leur jeu avant d’affronter un adversaire du groupe IV mardi à Zagreb.

Les Bleus devront rester concentrés face à une équipe ambitieuse emmenée par le grand Kiril Lazarov, encore en lice pour une place en quarts. Le dernier duel entre les deux équipes, en 2015, s’était soldé par une courte victoire française (27-25).

La rencontre est diffusée à 20h30 sur beIN SPORTS

Toutes les rencontres de la journée :

Groupe I, Herning (Danemark) :

• Italie / Suisse : 15h30
• République Tchèque / Danemark : 18h00
• Allemagne / Tunisie : 20h30

Groupe II, Varaždin (Croatie) :

• Pays-Bas / Autriche : 15h30
• Qatar / Hongrie :
• France / Macédoine du Nord : 20h30

Le Championnat du monde continue de réserver des surprises et notamment dans le groupe III, avec deux qualifications historiques pour les quarts de finale. Le Portugal et le Brésil ont brillé lors du tour principal, en éliminant respectivement l’Espagne et la Suède.

Le Portugal a signé un exploit en s’imposant face à l’Espagne (35-29) et en décrochant sa première qualification pour les quarts de finale de son histoire. Menés à la pause (16-15), les Portugais ont pris le contrôle du match en seconde période, portés par un Francisco Costa en feu, auteur de huit buts, et un Diogo Marques impérial dans les cages avec 12 arrêts (38 % d’efficacité).

Malgré un bon début de match, l’Espagne a cédé sous le poids des erreurs et des exclusions temporaires, offrant à son voisin l’occasion de s’imposer pour la première fois dans leur histoire commune. Grâce à ce succès, le Portugal reste invaincu dans la compétition et termine en tête du groupe III, condamnant l’Espagne à l’élimination.

Le Brésil élimine la Suède

De son côté, le Brésil a écrit l’histoire en battant la Suède 27-24, obtenant ainsi sa première qualification pour les quarts de finale. Dans une rencontre dominée de bout en bout, le gardien Rangel Da Rosa a été le héros du match avec 48 % d’arrêts, notamment deux 7m en première mi-temps.

Les Brésiliens ont pris un solide avantage à la pause (14-9) grâce à une défense bien en place et une attaque efficace, menée par Haniel Langaro et Edney Oliveira. Malgré un sursaut suédois en seconde période, avec un 5-0 ramenant le score à 19-18, les Scandinaves n’ont jamais pu combler leur retard. Le Brésil a repris le contrôle en fin de match, scellant une victoire mémorable qui élimine la Suède de la compétition.

Ces deux qualifications marquent un tournant dans l’histoire de ces équipes. Le Portugal et le Brésil s’invitent parmi les huit meilleures nations du monde et montrent que le handball international est en pleine évolution, avec de nouveaux acteurs capables de bouleverser les hiérarchies établies.

Tous les résultats de la journée :

Groupe III, Oslo (Norvège) :

• Espagne / Portugal : 29-35
• Suède / Brésil : 24-27
• Chili / Norvège : 22-39

Groupe IV, Zagreb (Croatie) ;

• Argentine / Cap-Vert : 30-26
• Égypte / Slovénie : 26-25
• Croatie / Islande : 32-36

Alors que le championnat du monde bat son plein, les équipes terminent le tour principal. Certaines s’apprêtent à quitter la compétition, et d’autres visent les quarts de finale. Avant la fin de ce tour, voici un point sur le classement des meilleurs buteurs. Pour plusieurs d’entre eux, il reste un match pour creuser l’écart et espérer figurer parmi les tout meilleurs.

1. Filip Kuzmanovski, 28 ans (Macédoine du Nord) – 41 buts en 5 matchs

L’arrière gauche macédonien impressionne par sa précision (71 % de réussite au tir). Kuzmanovski est la pierre angulaire de son équipe, capable de marquer de n’importe où et à n’importe quel moment, à l’image de son but égalisateur à 13 mètres dans les dernières secondes face à l’Autriche (29-29). Cependant, son avenir dans la compétition pourrait se jouer demain face à la France, en cas de défaite et de scénario défavorable.

2. Frankis Marzo, 37 ans (Qatar) – 40 buts en 5 matchs

L’arrière gauche qatari d’origine cubaine est un habitué des grands rendez-vous internationaux. Avec une moyenne de 8 buts par match, Marzo porte son équipe à bout de bras en attaque. Malheureusement, son équipe étant déjà éliminée, son match de demain face à la Hongrie sera son dernier dans ce mondial.

2. Rutger Ten Velde, 27 ans (Pays-Bas) – 40 buts en 5 matchs

Avec un taux de réussite impressionnant de 80 %, Ten Velde est une machine à buts. L’ailier gauche, qui s’illustre également dans l’exercice des jets de 7 mètres, pourrait poursuivre son aventure en cas de victoire des Pays-Bas face à l’Autriche, et d’une défaite hongroise. 

4. Mathias Gidsel, 25 ans (Danemark) – 39 buts en 5 matchs

Le joyau danois confirme son statut de meilleur joueur du monde, compétition après compétition. Avec 67 % de réussite au tir, il est l’un des leaders d’une équipe danoise qui reste parmi les favorites pour le titre. Gidsel pourrait bien terminer meilleur buteur de ce mondial si le Danemark poursuit son parcours.

5. Renars Uscins, 22 ans (Allemagne) – 31 buts en 5 matchs

Le plus jeune joueur de ce classement, Renars Uscins, s’impose comme une figure montante de la nouvelle génération allemande. Le joueur d’Hanovre, déjà qualifié pour les quarts de finale, aura tout le loisir d’améliorer son total de buts dans la suite de la compétition.

Mention spéciale : Dika Mem, premier Français du classement (11e position)

Avec 28 buts en 5 matchs, Dika Mem est le premier représentant français dans ce classement. L’arrière droit du FC Barcelone, que l’on croyait diminué par une blessure, brille de mille feux depuis le début du tournoi. Sa forme éclatante est une excellente nouvelle pour l’équipe de France.

Le top 10 :

• 1 – Filip Kuzmanovski, 28 ans (Macédoine du Nord) – 41 buts en 5 matchs.
• 2 – Frankis Marzo, 37 ans (Qatar) – 40 buts en 5 matchs.
• 2 – Rutger Ten Velde, 27 ans (Pays-Bas) – 40 buts en 5 matchs.
• 4 – Mathias Gidsel, 25 ans (Danemark) – 39 buts en 5 matchs.
• 5 – Renars Uscins, 22 ans (Allemagne) – 31 buts en 5 matchs.
• 5 -Albin Lagergren, 30 ans (Suède) – 31 buts en 4 matchs.
• 5 – Simon Bogetoft Pytlick, 23 ans (Danemark) – 31 buts en 5 matchs.
• 8 – Lenny Rubin, 26 ans (Suisse) – 31 buts en 5 matchs.
• 9 – Leo Prantner, 24 ans (Italie) – 30 buts en 5 matchs.
• 10 – Sebastian Frimmel, 29 ans  (Autriche) – 29 buts en 5 matchs.

En difficulté en première période face à une belle équipe istréenne, Aix a su renverser la vapeur et s’impose finalement (24-27). Les joueurs du PAUC concluent l’année sur une victoire, laissant Istres dans la zone rouge.

Après sept minutes, les deux clubs du sud de la France font jeu égal (4-4). Les gardiens, Jože Basnik (11 arrêts) et Romain Mathias, montent ensuite en puissance, empêchant Istres de creuser l’écart au score (5-4, 15’). Une séquence peu ordinaire s’ensuit : en sept minutes, un seul but est inscrit.

Si le PAUC reste en difficulté, le promu, lui, prend son envol grâce, en partie à son jeu rapide (8-4, 17’). Aix parvient néanmoins à se ressaisir. Éric Forets fait appel à ses joueurs de rotation pour limiter l’écart avant la pause. Mais côté istréen, un homme fait la différence : le gardien Romain Mathias (9 parades), en grande forme. À la fin d’une première période peu prolifique, Istres rentre aux vestiaires avec une avance de deux longueurs face à Aix (10-8, 30′).

Aix pousse, Istres résiste

Les joueurs istréens jouent crânement leur chance et ressortent des vestiaires avec les mêmes ambitions : bien finir l’année et sortir de la zone rouge (14-11, 35’). Jože Basnik, déjà auteur de quatre parades en seconde période, et le jeune Eliott Desblancs (5 buts), en feu ce soir, permettent au PAUC de recoller au score et de remettre les compteurs à zéro à 15 minutes du terme (16-16, 45’). Une relance de Romain Mathias vers l’autre homme fort des violets, Josep Folques (8 réalisations), redonne de l’air à Istres (19-17, 48’). Mais Ai x n’abdique pas et une réalisation de Ian Tarrafeta offre pour la première fois de la rencontre l’avantage aux Aixois (20-21, 52’).

Dans le money-time, Istres peine à trouver des solutions en attaque. Les tirs sont forcés, et les pertes de balles s’accumulent (21-24, 58’). Malgré une équipe istréenne qui lutte jusqu’au bout, l’écart de trois buts se maintient. Le PAUC termine l’année sur une victoire (24-27, score final).