Mondial | G.Gille : « On se battra contre les 16 joueurs, pas contre les 15.000 spectateurs »
Le match tant attendu est enfin là. Après un quart de finale au final fou contre l’Égypte (34-33), l’équipe de France se tourne vers sa demi-finale face à la Croatie, ce soir à 21h. Un duel historique entre deux géants du handball mondial, déjà marqué par des affrontements inoubliables.
Guillaume Gille ne cache pas l’importance de ce rendez-vous. « Les Croates sont toujours redoutables, et jouer chez eux, dans cette ambiance survoltée, sera un immense défi pour nous. Mais notre collectif est notre force », souligne-t-il. Pour lui, ce match est bien plus qu’une demi-finale, comme il le dit avec des étoiles dans les yeux : « C’est un classique, un match qui restera gravé dans l’histoire. Je me souviens de la première aventure olympique, en 2008, où on avait affronté la Croatie en demi-finale. C’était la première fois qu’on touchait à ce parfum de médaille olympique. Ce match était déjà comme une finale avant l’heure, et il nous a ouvert les portes de la finale. Mais bien sûr, la finale de 2009 contre la Croatie reste l’un des souvenirs les plus fous de ma carrière. C’était une ambiance de folie, un véritable combat où on était la petite pierre fait dévisser l’équipe adverse et et la salle entière. »
Aymeric Minne partage cette vision : « La Croatie est une équipe qui nous fait toujours nous surpasser. Ce genre de match, c’est ce que chaque joueur rêve de vivre. On se prépare pour donner le meilleur de nous-mêmes. »
Karl Konan revient sur la rivalité franco-croate : « Chaque match contre la Croatie est une bataille. C’est un moment clé de notre parcours, et on sait qu’on devra être à notre meilleur niveau. Mais on se sent prêts à tout donner pour ce maillot. »
L’héritage et la pression
Ce duel face à la Croatie n’est pas qu’un simple match. Il est chargé d’histoire, comme pour Aymeric Minne, alors âgé de 12 ans, qui se souvient du titre mondial de 2009, lorsque les Bleus avaient triomphé en finale contre les Croates : « Ce match, c’était un moment unique. Je n’oublierai jamais cette époque, j’étais devant la télé avec mon frère. Et, aujourd’hui, j’ai l’opportunité de revivre ce genre de moment. »
Guillaume Gille, ajoute : « C’est un moment rare, une chance de marquer l’histoire, mais on sait que la route est encore longue. Notre objectif est de continuer à avancer, avec l’équipe et pour l’équipe. »
La solidarité, la clé du succès
Le collectif est au cœur des ambitions tricolores. « Contre la Croatie, chaque joueur devra être à son meilleur niveau, mais c’est l’équipe qui fera la différence », explique Konan. Gille continue dans ce sens : « C’est notre force. Ce sont des matchs comme celui-là où l’esprit de groupe fait toute la différence. Tout le monde doit être prêt à se battre pour l’équipe. »
Pour Aymeric Minne, cet esprit collectif est essentiel : « On doit rester soudés, peu importe l’adversité. Ce n’est pas une question d’individualités, c’est une question d’équipe. »
Un duel sous tension
Le public croate peut devenir le facteur x de cette demi-finale. « On est prêts à affronter cette pression », assure Karl Konan. Pour lui, ce match ne sera pas seulement une confrontation sur le terrain, mais aussi une bataille mentale.
« Je vois l’investissement émotionnel des Croates, leur passion qui va décupler dans leur salle. Ils ont leurs pépins physiques, mais on sait qu’ils vont tout donner. Ce sera un match de haut niveau, il faut pas céder à la pression ça reste un match de hand où on se battra contre les 16 joueurs, pas contre les 15.000 spectateurs », conclut, sourire aux lèvres, Guillaume Gille.
À Zagreb, A.F