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Today — 30 January 2025Main stream

Mondial | A.Fofana (USA) : « Avec les États-Unis on veut rivaliser, mais il manque la structure pour le faire »

Aboubakar Fofana – Crédits : IHF

Aboubakar Fofana, joueur franco-américain, revient sur un championnat du monde réussi avec les États-Unis, malgré une défaite en T.A.B face à la Pologne lors de la finale de la Coupe du Président. Le joueur de Valence en Proligue évoque l’impact des compétitions internationales pour son pays et l’enjeu des JO 2028.

HandNews : En quoi la participation aux championnats du monde peut-elle être un levier pour le développement du handball aux États-Unis ?

Aboubakar Fofana : Ce Mondial représente avant tout une opportunité pour donner de la visibilité au handball aux États-Unis, où ce sport reste encore largement méconnu. Une compétition de cette envergure permet de démontrer aux jeunes joueurs et aux institutions sportives américaines qu’une véritable scène internationale existe. Elle sert également à attirer des investisseurs et des sponsors, des éléments cruciaux pour structurer la discipline. Les résultats obtenus montrent qu’affronter les grandes équipes européennes, pour les « petites nations » du handball, est un excellent moyen d’apprentissage.

HN : Quel rôle joue la Coupe du Président dans cette progression ?

Aboubakar Fofana : La Coupe du Président est un objectif très important pour nous. Ce tournoi réunit les équipes n’ayant pas atteint le tour principal et permet de cumuler de l’expérience internationale, tout en progressant face à des équipes de niveau similaire. Chacune de nos victoires renforcent la crédibilité du projet et peut attirer davantage de ressources financières et humaines. Nous prouvons que nous pouvons rivaliser avec certaines équipes, même si nous perdons, nous n’avons pas à rougir de nos performances comme face au Brésil,.

HN : À titre personnel, comment vois-tu ce genre de compétition ?

Aboubakar Fofana : Que ce soit dans la préparation ou dans d’autres aspects, cela ne change pas fondamentalement. En réalité, ce qui change, c’est le contexte. Un match de championnat du monde, qu’il s’agisse de D2 ou de D1 en France, n’a rien à voir avec l’organisation d’une telle compétition. C’est toute l’atmosphère autour de l’événement qui génère une effervescence, décuplant la motivation. C’est vraiment à ce niveau que je ressens la différence.

Tout cet environnement pousse à se dépasser. Mais une fois sur le terrain, une fois le match lancé et l’ambiance installée, tu oublies tout : le public, l’enjeu, tout. Que ce soit devant 100, 200, 500 ou 11 000 spectateurs, tu oublies tout.

Crédit photo: IHF

HN : En quoi la création d’une ligue professionnelle aux États-Unis pourrait-elle accélérer le développement du handball ?

Aboubakar Fofana : Ce n’était pas la première fois qu’il y avait des rumeurs sur la création d’une ligue professionnelle, mais c’est la première fois que c’est aussi concret. Je pense qu’on est sur une très bonne voie pour que cela se concrétise, et cela ne peut qu’être bénéfique pour le handball américain. Côté masculin, on commence à obtenir de meilleurs résultats, et les jeunes, en moins de 19 et moins de 21 ans, se qualifient régulièrement pour les compétitions internationales.

En revanche, du côté féminin, la situation reste encore fragile. Cela s’explique par le fait que la branche masculine bénéficie de nombreux Américains expatriés. Les États-Unis n’accueillent pas de joueurs étrangers dans leur équipe nationale. Même si certains ont des origines différentes ou n’ont pas appris le handball aux États-Unis, ils sont tous américains. Chez les hommes, une grande partie des joueurs est expatriée, ce qui est rare pour des nations émergentes, nous sommes presque tous professionnels. Cela a permis d’accélérer le programme masculin. Mais pour que ce programme soit durable à long terme, il faut aller au-delà des expatriés.

Il faut une ligue professionnelle aux États-Unis pour que les jeunes joueurs aient une option autre que le basket, le foot américain ou le baseball. Si une ligue solide se lance, cela pourrait se répercuter à l’université et dans les écoles. Un jeune américain qui fait du basket ou du football américain, et si cela ne marche pas pour lui dans ces sports, il pourrait se tourner vers le handball.

HN : Les JO de Los Angeles 2028 peuvent-ils accélérer ce développement ?

Aboubakar Fofana : Oui, clairement. Accueillir les Jeux Olympiques à domicile est une occasion unique pour le handball américain. Si l’équipe nationale réalise un bon parcours, même sans viser la médaille, cela pourrait provoquer un véritable engouement et inciter davantage de jeunes à s’intéresser à ce sport. C’est une occasion à ne pas manquer pour poser les bases d’un développement durable car avec les États-Unis on veut rivaliser, mais il manque la structure pour le faire.

HN : Ton prono pour la suite de la compétition ?

Aboubakar Fofana : Je vois la France l’emporter ce soir. Quant au reste du tournoi, je pense que le Danemark va tout rafler. Ils ont commencé très fort et, au fur et à mesure, ils montent en puissance. La France pourrait être un concurrent sérieux, mais je pense que le Danemark est vraiment au-dessus.

Et, je vois la Croatie prendre la troisième place, même si les Portugais ont un bel effectif, je pense qu’ils sont déjà très heureux d’être arrivés là et pourraient manquer de motivation pour aller plus loin.

À Zagreb, A.F

Yesterday — 29 January 2025Main stream

Mondial | Pas de surprise à Oslo, le Danemark déroule face au Brésil

Mathias Gidsel. (IHF)

Le Danemark n’a laissé aucune chance au Brésil en quart de finale, s’imposant largement 33-21 après une deuxième période parfaite.

Dominateurs dès l’entame, les Danois ont connu une légère baisse de régime en fin de première mi-temps. Après avoir rapidement pris sept longueurs d’avance (10-3, 15’), grâce à un Emil Jakobsen en grande forme (5 buts en première période), les hommes de Nikolaj Jacobsen ont vu le Brésil revenir à seulement trois unités à la pause (15-12).

Une machine danoise sans pitié en seconde période

La réaction attendue a été immédiate. Portés par un Emil Nielsen impérial dans les buts (15 arrêts, 43% d’efficacité), les Scandinaves ont infligé un 8-0 aux Brésiliens, incapables de marquer pendant plus de 11 minutes. Mathias Gidsel, d’abord en retrait, s’est ensuite illustré avec six buts et huit passes décisives, bien épaulé par Jakobsen et Rasmus Lauge (six buts chacun).

En mode rouleau compresseur, le Danemark déjà triple tenant du titre met le cap sur un quatrième succès. De son côté, le Brésil quitte la compétition par la grand porte, en ayant surpassé bien des attentes.

À Zagreb, A.F

Before yesterdayMain stream

LMS – J-15 | Le PAUC renverse Istres et termine l’année sur une note positive

Gabriel LOESCH PAUC – Crédit : Nicolas HERMITTE

En difficulté en première période face à une belle équipe istréenne, Aix a su renverser la vapeur et s’impose finalement (24-27). Les joueurs du PAUC concluent l’année sur une victoire, laissant Istres dans la zone rouge.

Après sept minutes, les deux clubs du sud de la France font jeu égal (4-4). Les gardiens, Jože Basnik (11 arrêts) et Romain Mathias, montent ensuite en puissance, empêchant Istres de creuser l’écart au score (5-4, 15’). Une séquence peu ordinaire s’ensuit : en sept minutes, un seul but est inscrit.

Si le PAUC reste en difficulté, le promu, lui, prend son envol grâce, en partie à son jeu rapide (8-4, 17’). Aix parvient néanmoins à se ressaisir. Éric Forets fait appel à ses joueurs de rotation pour limiter l’écart avant la pause. Mais côté istréen, un homme fait la différence : le gardien Romain Mathias (9 parades), en grande forme. À la fin d’une première période peu prolifique, Istres rentre aux vestiaires avec une avance de deux longueurs face à Aix (10-8, 30′).

Romain LAGARDE PAUC – Crédit : Nicolas HERMITTE

Aix pousse, Istres résiste

Les joueurs istréens jouent crânement leur chance et ressortent des vestiaires avec les mêmes ambitions : bien finir l’année et sortir de la zone rouge (14-11, 35’). Jože Basnik, déjà auteur de quatre parades en seconde période, et le jeune Eliott Desblancs (5 buts), en feu ce soir, permettent au PAUC de recoller au score et de remettre les compteurs à zéro à 15 minutes du terme (16-16, 45’). Une relance de Romain Mathias vers l’autre homme fort des violets, Josep Folques (8 réalisations), redonne de l’air à Istres (19-17, 48’). Mais Ai x n’abdique pas et une réalisation de Ian Tarrafeta offre pour la première fois de la rencontre l’avantage aux Aixois (20-21, 52’).

Dans le money-time, Istres peine à trouver des solutions en attaque. Les tirs sont forcés, et les pertes de balles s’accumulent (21-24, 58’). Malgré une équipe istréenne qui lutte jusqu’au bout, l’écart de trois buts se maintient. Le PAUC termine l’année sur une victoire (24-27, score final).

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